Jeudi 21 juillet
Résumé : Départ pour le pays Dogon.

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Je dois encore me faire rembourser 20000 F avancés pour la randonnée à chameau de Tombouctou qui a été annulée. Le responsable se nomme « Papa » (père de « Babylon »). Maintenant je donne le nom car Papa n'est très pas honnête. J'avais fait mentionner sur le contrat que la somme avancée serait remboursée en cas de problème. Je lui téléphone deux fois, il s'assoie sur ses engagements. Finalement, il me propose de partir avec son neveu au pays dogon. Les 20000 seront déduit de sa prestation. Il est d'autant plus malhonnête qu'il ne remboursera jamais son neveu, et donc revenu en France j'ai envoyé la somme en question au neveu, il n'y avait pas de raison qu'il soit le dindon de cette farce. Moralité, ne jamais avancer un centime à Papa, il suffit de l'envoyer promener en lui disant qu'arrivé à Tombouctou on fera éventuellement affaire avec lui ou avec un de ses concurrents.

Je suis un peu furax car j'avais rencontré un guide très sympa dans le bus Bamako – Mopti, tout le contraire des guides pots de colle, je voulais vraiment partir avec lui. Mais voilà je suis pris au piège. La négociation du prix est tendue. Il y a trop de badauds autour de nous. Je suis intraitable sur le prix que je fais trop baisser (je n'ai pas encore conscience de la précarité des guides ici). Le guide pas très heureux d'être dans ce piège lui aussi fait une triste mine. Heureusement, quand nous nous éloignons des badauds en quittant la ville, après lui avoir demandé de faire des sourires forcés toutes les cinq minutes, la tension retombe.

Nous partons en minibus vers Bandiagara. Ça sent la transpiration à en vomir et on est serré comme des sardines. Une vielle femme vient s'asseoir à côté de moi. Intéressant, elle une eau de toilette dégageant une délicieuse odeur de poisson, cette odeur couvre avantageusement celle de transpiration. Eau de toilette ? C’est peut-être tout simplement une poissonnière. Bref, on est serrés comme des sardines, et pour rajouter du réalisme à cette image, ça sent le poisson.

Après Bandiagara nous passons par Dourou. Je découvre progressivement que mon guide est très sympa, d'une honnêteté exemplaire, il se nomme Seck Dolo. Rapidement nous allons devenir de bons amis. Le trek commence à Dourou, village du haut de la falaise. Il est un peu tard, on ne perd pas de temps puisqu'il faut descendre la falaise et arriver à Nombori avant la nuit. Les rochers déchiquetés du haut de la falaise sont mis en valeur par la lumière chaude du soleil de fin d'après-midi. La descente se fait sans problème bien que le guide me prenne pour un vieux monsieur handicapé, s'il pouvait me porter pour ne pas que je tombe, je crois bien qu'il le ferait. Nous arrivons à Nombori juste avant la nuit. On visitera le village le lendemain matin.

Nous passons la soirée ensemble, d'abord autour d'une bière bien fraîche, ensuite vient notre repas, un gigantesque plat de riz avec un poulet sauce tomate. Je commence à comprendre que Seck est un gars très timide, il n'ose pas aborder les touristes, il vit donc dans la misère. Je crois bien qu'il ne possède que deux pantalons, deux chemises et un petit sac à dos. Je lui explique mon plan pour essayer de le tirer de là : un site web rien que pour lui. Mais il faut tout lui expliquer car il ne connaît pas très bien cette technologie.

Finalement nous dormons à la belle étoile, chacun sur une terrasse au-dessus des habitations.

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