Mercredi 20 juillet
Résumé : Journée en pirogue sur le Bani et le Niger.

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Cette journée a été négociée en compensation du départ raté sur la pinasse. Je pars à 8h pour dix heures de croisière sur le Bani et le Niger en pirogue non motorisée (poussée à l'huile de coude avec une perche). Il s'agit d'une grande pirogue très confortable, couverte ce qui protège du soleil mais aussi permet d'affronter la pluie. Nous sommes trois, le guide (Gomis Traoré), le piroguier « perchiste » et moi-même. Au programme, visite de plusieurs villages de pêcheurs mais surtout scènes de la vie quotidienne sur et au bord des deux fleuves.

Le guide, m'a préparé un casse croûte : quelques beignets de mil et des couennes ressemblant à de la jelly. Tout cela traîne dans une casserole, les beignets et la jelly sont mouillés par un liquide marron peu ragoûtant. Mon appétit n'est pas vraiment éveillé par ces merveilles culinaires, mais je n'ai pas le choix... très courtoisement je laisse meilleur (la jelly) au guide, j'avale deux beignets qui ne sont finalement pas si mauvais.

Le premier village visité se nommerait Kakolo selon le guide (c'est aussi le nom d'une ethnie, erreur ?). Il s'agit d'un village bozo avec un campement peul. J'ai en particulier noté au bout du village un quartier constitué uniquement de cases cylindriques. Cette visite se passe bien, le plus intéressant c'est bien sur la vie de tous les jours dans le village. La pêche et les poissons sont omniprésents. Lors de cette première visite, je remarque que le guide boite un peu.

Nous repartons vers le confluent pour visiter un second village. Plein d'ethnies, même trop, je suis déjà pommé. Il y a en particulier un campement touareg ainsi que des maisons belas (les belas sont présentés comme les esclaves des touaregs). Je suis de plus en plus inquiet car le guide a beaucoup de mal à marcher et pousse des cris de douleur. Il me montre sa jambe, il a une sale plaie de plus de 15 cm de long qui commence à suppurer.

De retour à la pirogue, j'insiste pour rentrer soigner le guide à Mopti. Ils ne veulent rien entendre, s'il ne peut plus marcher le guide sera replacé par le piroguier. C'est l'heure de déjeuner. Bien que je n'aie pas faim, il faut encore manger. Les Maliens considèrent que les sardines à l'huile sont un mets de choix pour les étrangers. Au menu, une boite réchauffée pour moi tout seul. Ensuite la cérémonie du thé, trois verres sont de rigueur pour conclure ce festin.

On repart pour une longue balade sur le fleuve. Au bout d'une heure, le guide sent qu'il a beaucoup de fièvre, il grelotte alors qu'il fait au moins 40 degrés. Je fais une erreur de diagnostic, je pense que c'est l'infection de sa jambe qui dégénère. J'insiste pour rentrer à Mopti, mais le contrat est signé ils ne veulent rien changer. Je ne sais pas encore qu'il va falloir encore deux heures de navigation pour atteindre le prochain village. On a de la chance, dès notre arrivée on réussit à se procurer du paracétamol. Je fais la visite de trois villages avec le piroguier. Au retour le paracétamol a déjà fait son effet, le guide semble être en pleine forme.

Retour vers Mopti, je sais maintenant qu'il y a trois heures de navigation. On visite au passage Mopti inlé ou Dargoundaga. Malheureusement nous sommes pris dans une violente tempête qui nous immobilisera une heure et demie. Le guide en profite pour rechuter, fièvre puis violentes nausées. En fait, il a une crise de paludisme. Finalement on rentre à Mopti vers 19h, le guide est immédiatement expédié à l'hôpital. Pensant que les médicaments qu'il va devoir prendre sont chers, je lui donne un bon pourboire. Dans la soirée je reviendrai lui donner les trois principaux médicaments qu'il lui faut pour passer la crise de paludisme.

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