Lundi 4 Juillet
Résumé : Marché haïtien de Dajabón.

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Ajourd'hui c'est lundi, jour de marché à Dajabón. Cette ville est à une quarantaine de kilomètres au sud de Montecristi, la route pour y aller étant en très bon état, on y arrive très rapidement.

On parle de marché haïtien car Dajabón est située juste à la frontière, le lundi et vendredi matin les haïtiens se ruent du côté dominicain pour acheter ce qui leur manque. Nous y sommes assez tôt pour voir l'arrivée des Haïtiens. Les deux pays sont séparés ici par une petite rivière. Il y a deux façons de passer la frontière, la méthode contrebandier qui consiste passer par le lit de la rivière et la méthode classique par le poste frontière situé juste au milieu du pont qui relie les deux pays. C'est surprenant de voir autant de personnes passer par la rivière, mais les douaniers viennent de temps en temps les contrôler à l'arrivée. Quant aux autres ils sont entassés sur le pont jusqu'à l'ouverture de la frontière, à l'ouverture ils déferlent en masse sur le marché.

Les marchés offrent souvent d'excellentes spécialités culinaires locales. Après quelques hésitations nous commandons dans une gargote la soupe du petit déjeuner. On nous apporte une énorme assiette creuse contenant du yucca, des pommes de terre et de la viande le tout baignant dans un liquide jaune, le look est bizarre mais quel régal !

Il ne nous reste plus qu'à parcourir ce marché très coloré, il n'a rien de touristique, on y trouve tout sauf des souvenirs. On profite de notre passage pour faire des provisions de fruits à des prix défiant toute concurrence, par exemple les mangues à 1 peso pièce.... On assiste également à un vol de carrioles, celles utilisées ici pour transporter les marchandises au sein du marché. Cinq personnes passent devant nous en courant poussant ces carrioles, puis arrivent les poursuivants qui crient « au voleur ». Le dernier voleur s'est fait rattraper devant nous, les autres n'ont sûrement pas dû aller loin.

De jeunes Haïtiens nous proposent leurs services pour passer de l'autre côté de la frontière. On refuse d'y aller à cause de la misère qu'on nous a décrite de l'autre côté. En fait, ce n'est pas gratuit et avec la maigre réserve de devises qui nous reste nous n'aurions pas eu les moyens de faire cette visite (les trois taxes à payer pour sortir et retourner en République Dominicaine font un total de 25 USD par personne).

De retour à Montecristi, nous avons tout l'après midi pour visiter la ville. Voulant aller vers la mer, on se perd dans la zone entre la ville et la mer, on a l'impression d'être dans un gros bidonville. Après pas mal d'errances sous un soleil de plomb on retrouve notre chemin au milieu des marais salants. La mer est repoussante tellement elle est boueuse, on a aussi une impression de malaise à cause de bâtiments récents déjà en ruine, il semblerait que cette zone ait été développée pour le tourisme mais qu'elle soit complètement ignorée des touristes. On a tellement peiné sous le cagnas pour arriver ici, dans cet espace sans âme, qu'on a plus la force d'aller plus loin vers le parc national El Morro qui se trouve à 4 km en longeant la mer. On décide de rentrer à l'hôtel en attendant la fraîcheur pour ressortir.

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