Vendredi 1 Juillet Résumé : Lac Enriquillo, les crocodiles et l'Isla Cabritos, puis Barahona et Bahoruco. Navigation rapide Nous avons bien compris comment repérer les guaguas, donc ce matin il est inutile de marcher pour retourner à l'entrée du parc. On y arrive assez tôt pour aller saluer nos amis iguanes. Nous sommes toujours désespérément les seuls touristes du coin, il va falloir payer le prix fort pour la visite, ici on ne marchande pas, les prix sont fixes et affichés. Vers 8h15 le moteur est monté sur la barque et c'est le départ. La barque retourne en direction de La Descubierta, les crocodiles sont au bord du lac au plus près de la ville. Le moteur de la barque est arrêté pour ne pas affoler la faune locale. Les crocodiles ne doivent pas être trop dangereux car les deux piroguiers tirent la barque en marchant dans l'eau jusqu'à la taille. Je ne sais pas si on a eu de la chance, mais on en a vu pas mal, et même de très près, les plus gros atteignaient presque deux mètres de long. Il s'agit du Crocodilus americanus acatus en voie de disparition. On se balade plus d'une demi-heure dans le coin des crocodiles sans remettre le moteur, il y aussi d'autres animaux, des oiseux en particulier de magnifiques ibis rouges. A notre grande surprise, les piroguiers nous demandent si on veut rentrer alors qu'il est prévu d'aller visiter l'île. Comme on désire toujours la visiter, il semble qu'ils soient vexés. La visite de l'île se fait au pas de course. On commence par un petit musée sans grand intérêt, c'est la nature qui est très belle ici. On se retrouve en particulier dans une forêt de cactus géants, c'est très frustrant de ne pas pouvoir prendre son temps. Encore des iguanes, on ne se lasserait pas de les observer... mais le guide insiste pour nous faire avancer. Nous ne sommes vraiment pas satisfaits de cette deuxième partie de la visite. L'ensemble devait durer trois heures, nous l'avons fait en deux heures. Bien sûr on ne donne pas de pourboire. Nous sommes maintenant experts en guaguas, on retourne très rapidement en ville récupérer nos bagages pour repartir vers Barahona sur la côte au sud de l'île. Il y a deux itinéraires, soit retourner par la route principale, ou bien faire le tour du lac et passer par une petite route au sud du lac. La deuxième solution est la plus tentante car elle permet de faire des sauts en guaguas de villages en villages. Mais on n'a pas vraiment envie de visiter ces villages avec nos sac à dos sous un soleil de plomb, de plus on vise Bahoruco plus loin que Brahona et on risque de ne pas avoir le temps d'y aller. Finalement on choisit le premier itinéraire. On ne le regrettera pas car Bahoruco est sûrement le plus joli village que nous avons vu dans ce pays. Comme nous n'avons presque plus d'argent liquide on prend un hôtel luxueux qu'on peut payer avec la carte Visa. On est encore les seuls clients de l'hôtel, l'immense piscine et la plage sont pour nous seuls. En fait la plage n'est pas très agréable car le sable est remplacé ici par des galets et il est très dangereux de s'y baigner. Le GdR indique notre hôtel « juste avant Bahoruco » on décide donc d'y aller à pieds, mais après une heure de marche le village n'est toujours pas en vue, on y arrive juste à la tombée de la nuit, mais c'est promis, on y retournera demain matin. Retour en guagua. Ce soir, c'est la fête à côté de notre hôtel. Il s'en suit une compétition cacophonique entre le restaurant de l'hôtel et les stands de la fête : c'est à celui qui mettra la musique le plus fort. Nous passons donc la soirée dans une cacophonie épouvantable. C'est d'ailleurs l'un des principaux reproches qu'on a entendu à propos de la République Dominicaine, le bruit (pas vraiment la musique) y est omniprésent.