Mercredi 25 août 2004
Résumé : Lijiang et départ vers Dali

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Finalement, avant de me coucher, la veille, j'avais pris la décision d'aller à Qiaotou pour visiter les Gorges du Saut du Tigre. Au pire, je perdrai 2h + 2h en bus aller-retour. J'avais donc préparé mon petit sac à dos et mis mon réveil à sonner à 6h histoire d'avoir le bus de 7h10.

Stupeur, je me réveille à 8h. Manque de chance j'avais oublié de mettre la sonnerie sur « on », c'est trop tard, le prochain bus est après 10h ce qui fait une arrivée après midi sur les lieux. Donc changement de programme: petit déjeuner puis départ pour Dali.

Départ pour la gare routière. Avec mon sac à dos, je suis sollicité toutes les trente secondes par des personnes qui me proposent de m'amener à l'aéroport. Du coup, j'apprends un premier mot de chinois: aéroport. Arrivé à la gare routière, après avoir pris un ticket pour Dali, je met mon sac dans le bus... qui s'en va sans passagers !!!!!

Je croise un français sortant du bus venant des gorges, il me dit que c'est possible. Quelle rage ! je me peux même pas changer de destination, mon sac est parti avec le bus est c'est bien trop tard, arriver sur les lieux vers 15 heures n'a aucun sens.

Le bus et mon sac sont de retour après une demi-heure. Un chinois me tient compagnie au cours de cette attente, il viendra s'asseoir à coté de moi dans le bus, il veut apprendre le français et m'apprendre le chinois. Il veut surtout apprendre le vocabulaire de base pour draguer. Épuisant. Feignant d'avoir sommeil, la leçon de français / chinois est interrompue, ouf.

En quittant Lijiang, je craignais d'être déçu par toutes les autres villes chinoises. Eh bien, oui, grosse déception en arrivant à Dali. Il est clair qu'il vaut mieux visiter ces deux villes dans l'ordre inverse. Après une première visite rapide de la vielle ville, la déception initiale est vite dissipée, Dali est aussi une ville très intéressant mais dans un registre différent de celui de Lijiang.

J'ai découvert ici un moyen de transport original. Le bus de Lijiang s'était arrêté à proximité de la ville sur une place où nous attendaient des charrettes kitchissimes tirées par de chevaux (« horse carts »). J'ai cru qu'il s'agissait d'un piège à touristes comme dans certaines de nos stations balnéaires. Mon « prof de chinois » semble accoutumé, il n'hésite pas et m'invite à partager son horse cart. Plus tard, je constaterai que même dans les villages les plus reculés les chinois utilisent naturellement ce moyen de locomotion.

La visite de Dali est troublée par un groupe de cordonniers qui vont jusqu'à soulever le bas du pantalon des touristes pour voir si les chaussures sont bien cirées et en bon état. Je finis par comprendre pourquoi l'un d'entre eux me persécutait, les semelles de mes chaussures sont décollées sur quelques centimètres. Je demande combien il veut, le prix annoncé est dérisoire, mais c'est de début de l'arnaque. Finalement le cordonnier trouve plein de défauts, il recolle recoud, puis il insiste pour changer la partie inférieure de la semelle. Je suis assez admiratif devant sa technique et j'oublie de renégocier le prix de la prestation. Après trois quarts d'heure de travail, il annonce son prix, il me demande trois fois le prix d'achat des chaussures! Je suis pris au piège seul face à un groupe d'arnaqueurs, mais je résiste et ça se gâte, je lui donne le quart de ce qu'il demande malgré les menaces, de toutes façons, il ne peuvent pas m'attaquer car si les flics s'en mêlaient ils risqueraient de très gros ennuis.

Je finis la journée par la visite du temple des trois pagodes. C'est l'occasion de reprendre un « horse cart » pour me rendre sur place. La grande pagode est très impressionnant, à ne manquer sous aucun prétexte.

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