Samedi 29 juin 2002 Résumé : train de nuit entre Aurangabad et Bombay, puis visite d'Elephant Island. Navigation rapide Cette nuit dans le train a commencé par un petit accident: en sautant en haut de ma couchette (échelle très sommaire) j'accroche le sac où je mets mes papiers, guides etc... la sangle ne résiste pas, j'envisage de le faire réparer en arrivant à Bombay. Ce petit accident sera vite oublié car le lendemain matin, en descendant de ma couchette j'ai un vrai accident, le pire de ma carrière de routard. Ayant perdu l'équilibre, je m'accroche sur le côté à une sangle accrochée au plafond, n'ayant pas d'autre possibilité pour m'agripper, je pars en vrille entre les rangées de couchettes. J'ai bien failli assommer et peut-être même tuer un indien en l'écrasant de tout mon poids contre la fenêtre du compartiment. Après mes excuses très sincères, après avoir cherché ce que je pouvais faire pour me faire pardonner et surtout vérifié que ce pauvre gars n'avait rien de cassé, j'ai compris qu'il valait mieux changer compartiment en attendant l'arrivée à Bombay. J'avais lu à Aurangabad que certaines rues de Bombay étaient recouvertes d'un mètre d'eau à cause de la mousson. Il y avait eu quelques morts par noyade. Arrivé en ville, la pluie à cessé et les rues sont toutes praticables. Je laisse mon sac à dos à la gare car il est trop tôt pour chercher un hôtel. Je me dirige vers le Taj Mahal et le Gateway of India. Même avec une boussole, je trouve le moyen de tourner en rond et me retrouve presque à mon point de départ après une heure de marche. Je décide donc de procéder avec méthode, en regardant régulièrement le plan de la ville et la boussole. J'arrive enfin à la place du Gateway of India. C'est le point de départ en ferry vers Éléphant Island. Après une visite du quartier, j'embarque pour l'île qui est à une heure en bateau. Cette visite est un peu une arnaque, un peu cher pour voir trois cailloux, surtout après Ajanta et Ellora. En plus, il n'arrête pas de pleuvoir. Le retour est assez épique. La pluie et le vent redoublent d'intensité. C'est une vraie tempête. Vu qu'il n'y a qu'un petit abri de 4 mètres carrés sur le bateau on est vite trempé jusqu'aux os. On se retrouvent donc tous serrés comme des sardines dans cet espace restreint. Il faut en plus pousser fort vers le haut (le plafond est en ferraille) de manière à ne pas tomber à cause du roulis. Bonjour les odeurs de transpiration. D'ailleurs, à ce sujet je ne dois pas mal me défendre puisque ma dernière douche remonte à 48 heures et que, depuis, j'ai bien marché plus de 50 km. Cela se passe dans la bonne humeur. La musique étant poussée au maximum, tout le monde se met à danser. La danse se limite à tortiller du cul puisque les mains doivent pousser fort vers le haut. Nous voici enfin sur le quai. Je ne reconnais pas la place du Gateway of India. En fait, à cause de la tempête nous avons accosté dix km plus au sud. Une brave dame m'en informe sans que je le lui demande. Elle me propose de la suivre pour prendre un bus puis le métro. Dans le métro, je suis le seul passager du wagon, j'en profite pour prendre des photos. De retour au centre ville, je récupère mon sac à dos et cherche un hôtel pour routards. Je demande à être réveillé à 5h00 le lendemain pour aller à l'aéroport. Juste pour tuer le temps, je jette un coup d'oeil à mon billet. Stupeur ! le trajet est dans le mauvais sens: Bangalore vers Mumbai au lieu de Mumbai vers Bangalore, et demain c'est dimanche. Le personnel de l'hôtel très sympa fait son possible pour m'aider à corriger cette erreur, ils ont bien passé une demi heure au téléphone, mais il est trop tard (Sea Shore Hôtel à recommander). J'ai toutefois une bonne nouvelle, les bureaux de vente de billets des compagnies aériennes sont ouverts le dimanche matin.