Vendredi 28 juin 2002 Résumé : visite des grottes d'Ajanta. Navigation rapide Réveil à 7h pour être au MDTC avant 8h. Le trajet se fait en minibus au départ d'Aurangabad. Je suis le seul non indien. Arrivé sur le site, j'apprécie d'avoir un guide car cela me permet d'échapper à la pression des vendeurs de souvenirs. Contrairement à Ellora, ici l'entrée du site est payante, ce qui assure une grande tranquillité lors de la visite. Nous montons vers l'entrée du site. Un pétomane se défonce sans que cela ne semble perturber les autres indiens du groupe. La visite est guidée, mais j'ai toujours autant de mal à comprendre l'anglais avec l'accent indien. Je ne dois saisir guère plus de 25 pour cent de ce que dit le guide. Nous passons en revue les principales grottes. On aura ensuite plus d'une heure libre sur site. Il est interdit de faire des photos au flash, un jeune indien se fait prendre en flagrant délit de flash par un gardien. Le gardien est intraitable, le jeune indien lui aussi ne veut pas céder. Je suis le seul témoin de la scène, je reste au cas où ça dégénérerait. Ma présence a sans doute calmé le gardien, ils finissent par un accord amiable, le gardien confisque seulement les piles de l'appareil. Aucun indien du groupe ne m'avait encore adressé la parole, ils me regardaient un peu comme une créature étrange. Cette petite bagarre a permis de rompre la glace. Ayant commencé à discuter avec le jeune flasheur les autres ont enfin commencé à faire comme si j'existais. Au retour, avant de sortir du site je me retrouve avec le groupe dans une gargote. Comme tout le monde je commande un thali, et comme tout le monde je baffre avec les doigts de la main droite. De la main droite... pas vraiment, en douce, il m'arrive de glisser ma main impure sur mon chapatti pour le coincer afin de le découper en morceaux en tirant avec la main droite. Les indiens y parviennent avec une seule main. J'ai envie de leur avouer que c'est ma main droite qui est impure.... Maintenant il faut retourner au minibus. De haut je vois la marée de vendeurs de souvenirs dans le parking et dans l'escalier principal... et je suis le seul non-indien dans le coin. Par chance, il y a un chemin bétonné qui s'écarte de l'escalier principal et arrive en bas à l'extérieur du parking. Je ne suis repéré que par deux vendeurs et j'arrive sain et sauf au minibus. Bien sûr, entre temps je leur ai acheté un souvenir (des cartes postales). Je connaissais le prix puisque je les avais vues la veille à Ellora, elle valent 25 roupies, ils cherchent à me les vendre 250 roupies. Finalement, je les prends au double de leur prix. Dans le minibus, les gens sont sympas maintenant. Le pétomane n'arrête pas de m'offrir des cacahuètes. Nous sommes de retour à Auragabad en milieu d'après midi, je récupère alors mon sac à dos pour le mettre à la consigne de la gare. Mais je vais avoir 7 heures à tuer avant de prendre le train, sept heures sous un soleil de plomb et sans pouvoir prendre de douche. La consigne est ouverte mais le gars qui s'en occupe a disparu. Ayant trop attendu, je rentre dans le bâtiment, je réveille un gars qui dort à même le sol. En fait, ce n'est pas lui... Il faut encore attendre. J'aurai finalement tué une des 7 heures à attendre seulement pour déposer mon sac. Cette ville est très étendue, le bazar de la vielle ville est à 7 ou 8 km. J'y vais à pieds. Sur mon chemin je longe les champs où se dressent des tentes, je suis déjà moins choqué que le premier jour par la misère des habitants de ce "quartier" qui est plutôt un très grand terrain vague, on s'habitue à tout ! Après une heure et quart j'arrive au bazar. On y trouve tout sauf des produits pour touristes. Après avoir parcouru en long et en large le bazar je rentre vers la gare toujours à pieds, mais la nuit commence à tomber. J'ai beau sortir mon plan, il faut bien l'admettre, je me suis perdu. Ici, ce n'est pas un problème, j'ai déjà une armée de rickshaws qui me proposent leur service. Finalement je rentre au centre de la nouvelle ville en rickshaw. En attendant le train je vais dîner au restaurant où je me retrouve en tête à tête avec la belle américaine de la veille. Ensuite internet, ici internet prend son temps puisqu'il me faut plus de 15 mn pour ouvrir ma page de webmail. Enfin, je vais prendre le train.