Samedi 17 juillet 2000
Résumé : retour à Tana puis viste de la ville.

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Debout à 5 h, petit déjeuner, 404 bâchée jusqu'à Moramanga, 504 break pour Tana, taxi jusqu'à l'hôtel.

L'hôtel Le Glacier: un "endroit marrant pour une nuit ou deux" d'après le GdR. C'est en fait le lieu le plus sordide de tous ceux que j'ai fréquentés à Mada. Après avoir vu la chambre j'hésite à partir voir ailleurs. J'y reste à cause de sa situation très centrale sur les "Champs Elysée" de Mada (l'Avenue de l'Indépendance). C'est moins dangereux la nuit tombée d'avoir à rentrer dans un hôtel sur la principale avenue, celle qui est aussi la mieux éclairée. Je décide toutefois d'en chercher un chic pour la nuit suivante.

Cette journée de galère va consister à parcourir en long et en large la capitale. J'ai déjà visité l'essentiel le jour de mon arrivée. Il n'y a pas grand chose à voir dans cette ville. Je partage l'avis de certains voyageurs qui m'avaient dit que c'était une ville à fuir absolument. L'air y est toujours aussi irrespirable, je rêve déjà de la balade du lendemain dans la campagne au nord de la ville.

Seule la visite du plus grand marché de Tana (marché d'Andravoahangy) a présenté un intérêt certain. Ce marché est vraiment immense, il faut près d'une heure pour le traverser. On y trouve de tout, de la grosse ferraille rouillée alignée sur des centaines de mètres à la dentelle en passant par tout ce qui se mange et par les souvenirs pour touristes. Deux éléments restent gravés dans ma mémoire. D'une part, l'étalage de poissons séchés de toutes sortes, de toutes tailles, sur plusieurs dizaines de mètres. On est surtout fasciné par l'odeur qui ferait fuir tout le monde chez nous. D'autre part, le marché est traversé par un égout à ciel ouvert de la taille d'une rivière. Le liquide qui tente de s'y écouler est épais, noir et dégage une odeur pestilentielle. Traverser cet égout sur les ponts branlants qui l'enjambent donne le vertige. Pas pour la hauteur, je préférerais presque chuter de 100 mètres d'un pont sur une vraie rivière que de mettre un pied dans ce bouillon de culture.

Enfin, c'est le moment de devenir le bon gros touriste occidental. Je me dirige vers le marché aux souvenirs. Avant d'y pénétrer, je suis abordé par des gardes, qui moyennant une rétribution assurent la protection des touristes dans la partie du marché qui leur est consacrée. N'étant pas d'une nature très méfiante je me passe de leurs services. C'est là que commence une de mes distractions préférées lors de mes voyages: marchander. Avec l'expérience, je n'ai plus de remords en faisant baisser les prix, je n'ai jamais fait une bonne affaire. Par exemple, ces œufs en pierre bien polie, je les ai retrouvés moins chers à Rocamadour un mois après mon retour (c'est d'ailleurs partout de l'artisanat local).

Ce soir, je vais m'offrir un bon geuleton. Je vais au restaurant du très célèbre Sakamanga. Je m'offre une salade landaise (ce n'est pas le nom local) au foie gras et des langoustes grillées (cinq demi-langoustes !). Le tout bien sûr arrosé d'un petit rosé malgache.

De retour à l'hôtel, ce n'est pas facile de s'endormir, il y a un cabaret juste sous ma chambre. Enfin le vacarme cesse vers 1 h du matin, je vais pouvoir m'endormir.

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