Vendredi 16 juillet 2000
Résumé : visite du parc Indri-Indri à la recherche des lémuriens.

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Au petit matin je vais vers la réserve Indri-Indri plus connue sous son ancien nom "Réserve d'Andassibe-Perinet". Cette réserve est très connue pour ses lémuriens Indri-indri qui n'ont jamais pu survivre en captivité ou semi-captivité. Il n'y a que dans de telles réserves qu'il est possible de l'observer. C'est en plus l'un des plus gros lémuriens.

Pour me rendre à la réserve, il me faut revenir en arrière (vers Moramanga) d'environ 2 km. Je les fais à pied sous une bruine légère. J'aurai de la chance puisque après la bruine matinale il fera soleil toute la journée.

Rituel habituel, passage par le bureau de l'ANGAP, choix d'un itinéraire, je prends celui de six heures. Balade dans la forêt. On verra deux couples d' Indri et leurs progénitures, et une famille de Lemur fulvus. D'autres animaux, en particulier deux caméléons, le premier quasiment invisible, le second très mal camouflé, sa couleur naturelle ne se modifie pas, elle est de plus très mal choisie. Quelques oiseaux, des Martins Pêcheurs (semblables aux nôtres) et un très beau Martin Chasseur.... Bref, cela ne me passionne pas trop. Je prends de nombreuses photos qui seront presque toutes ratées.

La promenade est très lente, j'en profite pour retourner les branches au sol à la recherches des minuscules champignons que j'étudie. J'observe ces branches de très près avec ma loupe spéciale, ce qui bien sûr ne tarde pas d'intriguer le guide. Je lui donne quelques explications et lui passe ma loupe. Chemin faisant les rôles commencent à s'inverser. Bientôt, j'en arrive à lui montrer plus de curiosités qu'il ne m'en montre. Je crois bien que les prochains visiteurs apprendront aussi quelques rudiments sur la flore mycologique de Madagascar!

L'après-midi, j'ai prévu de prendre mon temps à visiter le village Far West d'Andasibe. On a l'impression à tous les coins de "rues" qu'on va tomber sur un duel au pistolet. C'est presque Old Vegas ou Old Tucson... mais ici les figurants ont tous la peau noire et ne portent pas de chapeau. Je mange un peu dans une gargote. En croisant les enfants avec lesquels j'avais joué la veille sous la pluie, je les salue par leurs prénoms, ce qui me vaut les faveurs des adultes présents.

Compte tenu de l'heure, il va faire nuit dans 2h30. J'ai bien envie de prendre la route interdite aux étrangers non accompagnés. Elle va vers la réserve de Mandatia et passe devant l'hôtel Vakôna. Si j'ai des ennuis je pourrai toujours dire que je vais à pieds à cet hôtel pour voir les lémuriens qu'ils ont en captivité (je venais de réaliser que c'était l'une des adresses que m'avait donné un vieux couple rencontré à Fiana, ils m'avaient vivement conseillé de visiter le mini zoo de cet hôtel). Après une heure 15 de marche, je renonce à atteindre l'hôtel et la réserve à cause de la nuit. Je fais le chemin du retour en compagnie de deux jeunes malgaches. Aller à Mandatia ou au Vakôna n'était qu'un prétexte pour me balader en pleine forêt. Cette promenade n'avait comblé, elle n'avait été troublée que deux ou trois fois par les "vrais touristes" qui se rendaient à l'hôtel en 4x4.

Retour à la nuit tombante au Bufet de la Gare. Ce soir c'est assez lugubre, les deux groupes de la veille sont partis. Je suis le seul client au restaurant et le seul à dormir. Ma chambre est à l'étage, après un gigantesque escalier sombre montant entre des murs lépreux, au fond d'un immense couloir à peine éclairé par une veilleuse blafarde, les planchers grincent à chaque pas. Vais-je me trouver nez à nez avec un vampire ? Eh bien non, je parviens à ma chambre sans mauvaise rencontre.

Encore un flash-back qui me ramène en Inde. En Inde je m'endormais souvent en observant les petits "lézards" (geckos) beiges qui se baladaient sur les murs et au plafond. J'ai ce soir un petit visiteur qui, comme ses petits camarades indiens, a des ventouses au bout de chaque doigt, ce qui lui permet de tenir sur des surfaces lisses. Il est plutôt craintif, mais je réussis à le photographier. Après avoir éteint la lumière, je me rends compte que j'aurai d'autres compagnes pour la nuit : une nuée de puces.

Finalement, je parviens à m'endormir au son de la guitare des maîtres d'hôtel désœuvrés qui font un zébu.

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