Vendredi 14 juillet 2000
Résumé: départ tôt pour Antsirabe puis taxi-brousse aller-retour Betafo.

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Après un petit déjeuner au lever du jour, je prends mon courage à deux mains pour aller à pieds jusqu'à la station de taxi. Je n'ai pas marché 10 mètres qu'un taxi brousse s'arrête pour me demander si je vais à Antsirabe. Ça commence bien mais on fera trois fois le tour de la ville pour finir de remplir le véhicule. Ça y est, on part... on est arrivé.

Le meilleur hôtel pour routards est plein. Dommage, c'est la première fois que cela m'arrive. Sur le pousse-pousse qui m'a amené de la gare de taxi à cet hôtel un rabatteur m'a donné la carte d'une soit disant guesthouse. Il est conseillé de loger dans des petites guesthouses dans cette ville (presque comme chez l'habitant). La guesthouse conseillée n'est en fait qu'un hôtel comme les autres. Encore dommage, mais j'y reste quand même.

Antsirabe est la ville des pousse-pousse, les vrais, ceux tirés à pieds comme à Calcutta. Partout ailleurs dans le monde, à quelques exceptions près, ils sont tirés par un vélo ou bien encore motorisés. J'en ai déjà pris souvent ici à Madagascar, par exemple à Tuléar ou à Ambositra, mais ici c'est particulier, il y en a beaucoup, beaucoup trop. On ne peut pas faire un pas sans être sollicité des dizaines de fois.

Un soit disant guide me propose d'assister à une cérémonie de retournement des morts. Il insiste en disant qu'on pouvait prendre des photos. Ce n'est pas vraiment un argument pour me convaincre car j'ai toujours l'impression de voler les photos que je prends. Après lui avoir dit que je n'étais pas un voyeur il me laisse définitivement tranquille. Tranquille? Façon de parler vue la nuée de pousse-pousse qui m'entourent.

Aujourd'hui il fait très beau. Un ciel bleu sans le moindre nuage. Je vais aller visiter la petite ville de Betafo célèbre pour son établissement thermal. J'y suis en une heure à peine. La ville est petite, on en fait vite le tour. Par contre la campagne semble infinie. Je vais marcher des kilomètres. Je suis le seul touriste ici, je jouis pleinement des "scènes bibliques de la vie des champs"... et pas le moindre pousse-pousse à l'horizon.

Que de zébus. A force d'en voir une rengaine n'arrête pas de me tourner dans la tête : "quand zébu zé plus soif - quand zébu zé plus soif - quand zébu zé plus soif...". Non seulement c'est parmi les plus beaux paysages que j'ai vu à Mada, mais il y a en plus du soleil. Ce pays m'évoque le Viet Nam, comme au Viet Nam il y a ici beaucoup de rizières, le riz est étendu sur la chaussée pour sécher, de plus les Malgaches semblent physiquement plus proches des asiatiques que des vrais africains.

Après en avoir eu plein les yeux pendant quelques heures, il faut bien rentrer. Il faut surtout éviter de rater le dernier taxi-brousse... Me voici de retour dans la ville des pousse-pousse.

En visitant la ville je passe par des chemins les plus pentus, histoire de me débarrasser des pousse-pousse. Peine perdue, en courant, ils réussissent à faire des détours et à me rattraper. En fait, je plaisante pas mal avec eux, je leur donne des cigarettes, des doses de café soluble.... Lorsque je suis un peu à l'écart, il y en a toujours un pour dire du mal des autres, "celui-ci est trop vieux, il ne pourra pas te tirer longtemps", un autre prétend qu'il est originaire de la ville, il connaît donc tout, les autres risquent de me faire rater les principales attractions....

Le plus collant c'est Philippe, matricule 49. Il n'arrête pas de me demander de me souvenir de son matricule. C'est un paysan qui passe l'hiver ici pour gagner un peu plus d'argent. Son leitmotiv: "vazaha riches mais zentils, riches malgaches pas zentils".... Pour me débarasser de lui et lui prouver que les vazahas ne sont pas tous "zentils" je lui donne rendez-vous le lendemain à 10h pour une visite guidée alors que j'avais prévu de quitter la ville à 6h (mes excuses Philippe si tu lis ces lignes, mais tu étais vraiment trop chiant). Je cherche des renseignements sur Tana pour gagner du temps, je lui montre le plan de Tana en lui demandant à quelle station de taxi-brousse je dois aller. Il est très enthousiaste et connaît tout, mais il me montre du doigt la direction des stations de taxi d'Antsirabe. Bref, rien à en tirer, Philippe-49 n'est qu'un joyeux pot de colle, ça me fait presque plaisir de lui avoir donné un faux rendez-vous.

Super repas chinois puis dodo.

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