Dimanche 9 juillet 2000
Résumé: visite du parc de Ranomafana et 9 km à pied sous une averse tropicale.

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Encore une nuit écourtée. Lever vers 5h, petit déjeuner avec pain et confiture (je commence à la trouver dégueulasse), tout ça pour être à la gare de taxi brousses à 6h. Pas de taxi à 5h30. Je vais donc à pied à la gare, comme il est impossible de voir ma boussole dans l'obscurité je double quasiment la distance.... Ce n'est pas très rassurant de marcher dans les ruelles obscures. Départ rapide, arrivée vers 10h au parc de Ranomafana. Je réserve rapidement un lit, en fait, on me donne un dortoir de seize lits que j'occuperai seul. Les deux autres dortoirs sont aussi quasiment des chambres individuelles. Comme d'habitude, en arrivant il faut se préoccuper du départ, car s'il est facile de partir d'une grande ville, partir d'une petite bourgade est souvent plus délicat car il faut intercepter un taxi brousse qui ne soit pas plein au maximum.

Tout s'arrange, pendant que j'avale un café bouillu avec des tartines de pain humide, le chauffeur du taxi brousse local passe par là. Je réserve mon retour pour Fiana le lendemain à 7h.

Il est temps de partir visiter le parc. Il faut là encore prendre un guide. Le premier guide qu'on me propose (une guide) exige un tarif supérieur à celui affiché. Finalement un autre guide se propose de m'amener au tarif officiel. D'ailleurs je lui donnerai le montant que me demandait la guide. Très sympa ce petit jeune Bertin. En fait j'apprends plus tard que c'est la première fois qu'il n'est pas guide assistant (il y a un purgatoire plus ou moins long pendant lequel les guides assistants sont la doublure, en principe bénévole d'un guide officiel). Il est un peu coincé au début, débitant par cœur son baratin. Finalement, je le trouve sympa lorsqu'il se déride, réalisant que je m'en fou pas mal de ses lémuriens, et que je suis plutôt là pour une balade dans la forêt, si possible en dehors des sentiers. On va passer quasiment trois heures sans revoir les chemins plus ou moins encombrés de touristes. Bien sûr, pas beaucoup de lémuriens. Je ne me souviens même pas si nous en avons vu.

Toujours frustré d'être obligé d'avoir recours à un guide, l'après-midi je pars seul sur la route jusqu'au village de Ranomafana. La forêt et les cascades sont bien plus belles depuis la route. Je traverse le village. Commence alors une averse plus sérieuse que les précédentes. Le ciel est uniformément gris foncé, une amélioration semble peu probable. Par optimisme je m'abrite dans la cabane des flics espérant une fin proche de l'averse. Le gendarme porte un bel uniforme bleu marine mais ses pieds nus font tache. Après plus d'une heure d'attente je me décide enfin à repartir vers le gîte sous la pluie. Neuf kilomètres sous une pluie battante, pas la moindre éclaircie. Malgré ma cape de pluie, je prends l'eau de partout. Mes pieds font des ``scrouiiitch'' dans les chaussures à chaque pas....

Tout va bien sécher dans la nuit. Je monopolise les deux radiateurs du dortoir. Heureusement que je suis seul.

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