Samedi 8 juillet 2000
Résumé: départ pour Fianarantsoa (Fiana) et visite.

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Ayant pris l'habitude de me lever très tôt, trop tôt pour prendre un petit déjeuner, la veille j'avais acheté deux petits pains et un pot de confiture. J'avale ce petit déjeuner et à 6h je suis près de ma murette préférée pour attendre un taxi brousse. Je m'attendais à poireauter plusieurs heures, espérant qu'un routard venant de Tuléar descendrait ici et me laisserait sa place. En effet, il est très facile d'aller d'une grande ville vers une petite. Par contre, le trajet inverse est extrêmement délicat car, mis à part pour les camions et 404 bâchées, il arrive un moment où on ne peut plus rajouter de passagers. Dans les petites villes on voit donc défiler les taxis brousses déjà remplis au maximum.

Il n'est quasiment impossible d'avoir des renseignements fiables. Les détails ci-dessus m'ont été donnés mille et une fois, mais personne ne m'a dit qu'il y avait un taxi brousse qui partait du village vers Fiana. A peine dix minutes après être sorti de l'hôtel je suis déjà dans ce taxi brousse. J'enrage vis à vis des gens qui m'ont mal renseigné, pensant que si j'avais dormi un quart d'heure de plus, je ratais le seul taxi au départ de ce village.

Le taxi brousse est une 504 familiale. J'ai une bonne place derrière le chauffeur. En plus, comble de bonheur, on part sans attendre que le véhicule soit plein. Il se remplit peu à peu en cours de route. J'ai une petite frayeur quand je vois arriver un couple de gros. Ils ont tous les deux "un cul à deux places". On est déjà serrés à quatre de front en temps normal, il reste deux places sur ma banquette, je les vois bien venir à coté de nous : six culs pour trois vraies places ça va être l'horreur. Subrepticement je m'écarte de dix centimètres de la portière pour leur laisser le moins de place possible. C'est gagné ! Ne pouvant pas fermer la portière, le chauffeur envoie l'un des "culs à deux places" écraser d'autres passagers à l'arrière.

Arrivé à Fiana, je vais en taxi à l'hôtel présentant le meilleur rapport qualité/prix de la ville, peut-être même de Madagascar. Il s'agit du Tsara Guest House. C'est propre, bien décoré, il y a des coins pour s'asseoir, une terrasse avec vue sur la ville (il est presque en haut d'une des collines de Fiana) et les chambres individuelles sont très abordables. Manque de chance, c'est samedi, les banques ferment à 12 h, je suis arrivé juste un peu trop tard. Je réussis à convaincre le gardien de l'hôtel de me changer 500 F ce qui me permettra de passer deux ou trois jours, en tout cas d'attendre le lundi pour la réouverture des banques.

En visitant la ville, je rencontre un couple âgé. Nous échangeons quelques mots sans intérêt, en résumé : j'arrive du soleil et je vais vers une pluie incessante, eux vont vers le soleil. Il est vrai qu'il commence à pleuvoir réellement. En fait, à partir de maintenant, la pluie va jouer les trouble-fête presque jusqu'à la fin de mon voyage. On échange aussi nos expériences de voyage à Mada, la leur se résume à pluie, pluie et pluie. Je les vexe un peu quand j'hésite à leur conseiller la balade de 9h dans l'Isalo, ils ont bien 140 ans à eux deux. Le mari me répond de haut "mais Monsieur, nous avons fait des treks sur les plus hautes montagnes du monde". J'attrape la balle au bond histoire de détourner la conversation. Et c'est maintenant reparti pour évoquer nos expériences en particulier du Tibet, du Népal, ils me parlent aussi de leurs aventures en Amérique Andine. Bref, il pleut, on ne sent plus la pluie, on rentre ensemble à l'hôtel où on arrive trempés.

Le restaurant su Tsara Guest House est aussi réputé que l'hôtel. On peut y manger malgache mais aussi toutes les spécialités françaises amenées ici lors de la colonisation. La carte propose en particulier du confit, du foie gras de canard, des salades landaises du vin.

Après le dîner, je vais me coucher. A peine au lit, un employé frappe à ma porte et me dit que le couple âgé m'attend à sa table. Je me rhabille et retourne les trouver pour terminer les conversations commencées avant le repas. En particulier ils me donnent des tuyaux qui me reviendront à l'esprit le 16, en fin de voyage.

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