Vendredi 7 juillet 2000 Résumé : grande balade dans l'Isalo. Navigation rapide Le matin rendez-vous avec Ah-oui-oui-non-non à 6h. Nous avons nos casses croûtes. Pas de round d'observation, on y va immédiatement, c'est parti pour 9 heures de marche. Il nous faut 2h30, à travers la savane, pour parvenir au pied de la montagne. Au cours de cette marche nous croisons quelques autochtones qui se rendent au village. Ils sont tous bizarrement chargés, les femmes portent généralement leurs bagages sur la tête comme en Afrique noire. Nous arrivons au Canyon des Singes. En guise de "singes" il s'agit plutôt de Lémuriens. Comme la veille à la cascade, la végétation est luxuriante, mais ici sur toute la longueur d'un canyon traversant la montagne. Après une dizaine de minutes de recherche nous apercevons des lémuriens très hauts dans les arbres. C'est une petite famille de trois individus. Les difficultés commencent maintenant puisque nous allons grimper et traverser la première ligne de crêtes. Je vais enfin voir ce qu'il y a derrière. Derrière, il y a de nombreux rochers rougeâtres déchiquetés. La montagne s'étend à perte de vue. Je comprends alors comment certaines randonnées font jusqu'à huit jours. Ah-oui-oui-non-non n'est pas vraiment sportif. Il est complètement essoufflé en montant. Sous prétexte de me permettre de me reposer, il s'arrête pour reprendre son souffle tous les quarts d'heures. Au passage, il me montre une autre espèce de Baobabs. Ici, ils sont nains, ils ne dépassent guère 50 cm de haut. Nous cassons la croûte à mi-chemin. Ce bout de randonnée dure 5 heures, le paysage n'est pas très varié mais je ne me lasse pas de contempler les formes insolites des rochers. Redescendus de la montagne nous arrivons à la principale attraction touristique, il s'agit de la piscine naturelle. Il est vrai que ce site est superbe, mais malheureusement un peu bétonné, sans doute pour en faciliter l'accès aux gros Américains incapables de marcher. Après avoir fait trempette, Ah-oui-oui-non-non me dit qu'il s'est arrangé pour qu'on rentre en voiture au village. Je refuse et lui dis qu'il peut me laisser rentrer seul. Dommage il préfère continuer à me surveiller... On rentre donc à pieds, soit encore 1h30 de marche. De retour à l'hôtel, pendant un petit repos bien mérité, une employée rentre, traverse la chambre et dépose un seau d'eau dans la salle de bain. Je pense qu'il y a une panne d'eau courante. Je me décide à aller me doucher, mais ce n'est pas avec plaisir puisque comme j'avais pu le constater la veille, il n'y a pas d'eau chaude, on est en hiver ici. Quelle bonne surprise ! Le seau d'eau était rempli d'eau bouillante. Après le repas, je passe comme la veille, les deux premières heures de la nuit perché sur une murette. Je revois les mêmes têtes que la veille. Un ivrogne vient me tenir compagnie pendant très longtemps, je n'arrive pas à m'en dépêtrer. Il marie sa fille ce soir. Drôle de comportement un tel jour, il semble même qu'il ne se souvient pas où il habite.