Mercredi 5 juillet 2000
Résumé : trajet Tuléar - Ifaty, visite d'Ifaty et retour à Tulear.

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Pousse-pousse à 5h30 pour aller à la gare de taxi-brousse. Le départ est annoncé vers 6h00. Le taxi-brousse en question est en fait un camion avec des bancs en bois dans la remorque. Il me reste une "dernière place" juste à l'arrière, à côté d'une grosse madame dont la cellulite phagocyte ma jambe gauche. La remorque est pleine à ras bord. A 7h00 le véhicule commence à bouger, innocemment je pense qu'on va enfin partir. C'est mon premier taxi-brousse j'ai tout à découvrir (après mon retour je serai persuadé que c'est la principale attraction de Madagascar). Première leçon : un taxi-brousse n'est jamais plein on peut toujours y rajouter des passagers ou de la marchandise. On va tourner en ville pendant deux heures encore pour finir de boucher les derniers espaces. Deuxième leçon, la notion d'horaire n'existe pas, mais ça, je l'avais déjà expérimenté la veille - simple confirmation. Vers 9h il semble maintenant qu'on prend la direction de l'ouest vers Ifaty. Il faut imaginer le chargement comme une masse de chair humaine et de marchandise sur à peu près 1m50 de haut, sans le moindre espace. Je suis donc coincé un bras plus haut que l'autre, impossible de bouger les pieds d'un centimètre. En fait, je les ai bien eus, mes chaussures de marche sont grandes et rigides, ce qui me permet incognito de bouger mes orteils. Ce détail n'est pas insignifiant puisque grâce à cette liberté j'ai pu supporter les fourmis qui envahissent les jambes sans devoir être amputé pour gangrène en arrivant à Ifaty. En cours de route la première leçon se confirme, on continue toujours à rajouter des passagers et des marchandises.

En plus de la liberté de mouvement de mes orteils, je peux aussi tourner la tête, certes modérément, mais assez pour observer les gens et le paysage. La grosse madame aux cuisses envahissantes tient un bébé sur ses genoux. Le bébé a deux superbes chalumeaux bien verts qui coulent de ses narines. Sa mère lui fait un peu la morale, pince entre deux doigts cette matière verte et l'essuie avec beaucoup de délicatesse sur sa jupe. Les paysages sont superbes, en particulier les mangroves qui longent la piste.

Vers 11h, je descends chez Micheline (l'hôtel où je voulais passer la nuit précédente). Micheline est soit disant un cordon bleu, dommage, elle ne sert pas à manger à midi. Un des employés me propose de me faire visiter la forêt de Baobabs pour une somme modique. Un de mes rêves est enfin réalisé: voir des Baobabs "en vrai". Après un photo mitraillage des Baobabs, je me dirige vers le village et la plage.

Je prends un rendez-vous avec un piroguier pour une balade après manger. Nous partons vers 13h. Il ne m'avait pas prévenu que c'était marée basse et qu'il faudrait pousser la pirogue les pieds dans l'eau sur plus d'un kilomètre avant de pouvoir hisser la voile. Le fait que je sois le seul touriste à louer une pirogue aurait peut-être dû me mettre la puce à l'oreille. En fait, je n'ai pas regretté, puisque je devais quitter cette région le soir même, cela m'aura permis de voir de près les pirogues traditionnelles très spécifiques à cette région. De plus, les deux piroguiers étaient sympas malgré l'arnaque.

Nous sommes de retour vers 16h, il est temps d'aller attendre un taxi-brousse, car ici personne ne sait à quelle heure est le dernier. Par contre tout le monde est d'accord pour dire qu'il n'y en aura guère plus d'un avant la nuit. Au bord de la route une famille malgache l'attend, c'est bon signe, cela signifie que le dernier n'est pas passé.

Finalement, un véhicule privé passe, je fais du stop, ça marche. Bien sûr l'auto-stop est payant ici. Nous convenons d'un montant et c'est parti. C'est la seule et unique fois où je me suis embourgeoisé. Tous les autres déplacements je les ai faits en taxi-brousse. Le chauffeur me dépose chez Alain où j'avais réservé la veille. Je fais une balade nocturne (la nuit tombe à 18h ici). De retour à l'hôtel, le repas ne me laisse pas un souvenir impérissable.

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