Mardi 13 juillet. Résumé : Arrivée à Lhasa, journée libre. Navigation rapide Me voici à nouveau prisonnier d'un voyage organisé. Nous partons pour Lhasa très tôt le matin en Airbus A340. D'ailleurs deux A340 partent à dix minutes d'intervalle pour la même destination. La partie organisée du voyage va durer 6 jours. Je suis assez content de voir que selon le descriptif on va aller dans un des hôtels recommandés par tous les guides. Ce voyage est sensé nous faire visiter Lhasa et ses environs puis nous allons prendre la route mythique Lhasa Kathmandou, mais seulement jusqu'à Gyantse et Shigatse. Arrivée à Lhasa vers 9h, après deux heures de vol (altitude 3650 m). On marche de l'avion jusqu'à l'aérogare. Il fait frisquet mais l'air est cristallin, je me sens presque planer. J'ai tout de suite l'impression que je vais vivre quelques jours mémorables dans ma vie de routard. Le transfert aéroport centre ville prend près de deux heures. Voyage organisé oblige, les arrêts photos sont planifiés. Déception, on va dans l'hôtel le plus cra-cra du vieux Lhasa. On montre aux organisateurs locaux (chinois) que dans le descriptif du voyage nous étions censés aller dans un bien meilleur hôtel, ils se foutent alors éperdument et avec le mépris le plus absolu de nos états d'âmes. Bien venu en pays « libéré » par un occupant tyrannique et méprisant! Enfin, j'étais prévenu. Le Tibet est maintenant un grand parc d'attraction où les tibétains sont des figurants obligés de jouer au tibétain devant les touristes. Moi aussi je vais jouer mon rôle, celui du touriste, mais en essayant de ne pas oublier les sévices qu'a subit ce peuple comme la révolution culturelle atteignant ici les tréfonds de la bêtise et de la cruauté. La première journée est libre. Pour jouir d'un peu de liberté à la fin du voyage organisé, il me faut modifier mon billet de retour à Chengdu. Ce changement est effectué sans problème, je vais donc pouvoir passer trois jour de plus ici. Je passe le reste du temps à parcourir Lhasa, en particulier le Barkhor (rue rectangulaire autour du Jokhang, le temple le plus sacré du Tibet) emprunté par des hordes de pèlerins venus de tous les coins du Tibet. Cette rue, comme la grande place devant le Jokhang sont des marchés ouverts où l'on peut acheter des souvenirs, mais aussi tout ce qui est nécessaire aux pèlerins en particulier les moulins à prières. J'observe aussi la ferveur religieuse du Barkhor depuis la terrasse d'un bar où je m'adonne pour la première fois de ma carrière de routard aux joies de l'internet.