Mercredi 17 juillet
Résumé : Trek dans une jungle de cultures tropicales
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Ce matin, le trek que nous avions réservé la veille débute à 8h, il est sensé
durer entre 7 et 8 heures. Notre guide est un pro qui travaille à l'hôtel où
nous séjournons. Le prix est particulièrement élevé comme toutes les prestations
ici (excepté l'hébergement), il ne conviendra pas aux routards «à petit budget»
à moins de faire partie d'un groupe assez nombreux. En parlant de prix, cet hôtel
propose des transferts vers Bedugul à 20-25 km pour la «modique» somme de 158000
roupiahs (il y a bien trois zéros), bref, du vol !
Revenons au trek. Il ne s'agit pas d'une balade dans une forêt tropicale comme
tous les treks que j'avais eu l'occasion de faire sous les tropiques mais d'une balade
dans des cultures très denses, on aura cependant parfois l'impression d'être dans
la jungle. Nous commençons par «étudier» la
récolte du riz,
son séchage et
l'extraction des grains, tout est fait manuellement ici. Nous découvrons deux
espèces de
cacaotiers,
les caféiers arabica et robusta,
l'arbre à clous de girofle,
au passage quelques pieds de vanille, d'arachide et de
snake fruit. La moindre cour d'habitation
est recouverte d'une épaisse couche de clous de girofle ou de grains de café entrain
de sécher.
On marche, on marche, on casse la croûte, puis on continue à marcher. On parcourt
un très grand cercle à flanc de collines dont le centre serait approximativement
la ville de Munduk.
Au passage, le guide nous montre aussi plein de plantes médicinales, hélas, effort
bien vain car 30 secondes après chaque indication on à déjà oublié le nom de la
plante et à quoi elle servait. J'aurais dû me taire quand il nous montre une plante
servant à soigner le mal à la gorge, je n'aurais pas dû lui dire que
Romain avait justement mal à la gorge....
Nous étions dans les cultures dites «sèches», rapidement, nous passons aux cultures
«humides» des rizières. Plusieurs zones sont
entrain de brûler
pour amender
le sol. Au milieu des rizières quelques cocotiers. Sur un cocotier un paysan
grimpe pour nous cueillir des noix. Fabuleux, il est vieux mais il est leste, il
monte à l'arbre comme on monterait un escalier, ou plutôt... comme on le descendrait.
Mais c'est haut, très haut, trop haut, je vais encore faire des cauchemars cette nuit.
Lorsque les noix de coco tombent au sol on a l'impression qu'il s'agit de météorites.
Elle sont tellement grosses qu'on ne pourra guère en consommer plus de la moitié chacun.
Le trek se termine par la visite de deux cascades très impressionnantes par leur
hauteur. Enfin un peu de fraîcheur après avoir passé la journée sous le cagnas.
Pour nous c'est une fraîcheur salutaire, pour notre guide il fait trop froid, malgré la
veste qu'il vient de mettre il préfère s'éloigner pour rester au chaud. Cela me
rappelle la guerre les ventilateurs dans
le train de nuit pour Yogjakarta.
Vers 15h30 nous sommes rentrés à Munduk, on en profite pour demander comme hier
à notre «copine» l'épicière de nous mettre des bouteilles de bière au freezer
pour ce soir. Elle a les neurones un peu plus embrumés que la veille. Épuisés après
tant de gestes pour nous faire comprendre, nous les mettons nous mêmes au freezer.
On cherche aussi à s'informer sur les horaires des bémos demain matin. Soit on ne
sait pas poser ce genre de questions avec les mains, ou bien personne ne sait ici
quand passent les bémos, ou bien encore on a rien compris aux réponses, bilan :
nos informations sont toutes contradictoires. On voudrait bien demander à l'hôtel, mais
comme ils offrent un service de transports pour touristes (sans doute le plus cher
de l'île), on n'a aucune chance d'avoir une réponse honnête.
De retour dans notre chambre, le guide nous rejoint la mine réjouie, un grand verre à
la main contenant un liquide verdasse avec une couche de 5 ou 6 centimètres de «vase»
au fond. C'était une potion magique locale contre le mal de gorge pour Romain. Romain
préférera utiliser cette potion pour soigner le mal de gorge du lavabo.
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