Mercredi 27 juillet
Résumé : Retour à Bamako pour prendre l'avion en pleine nuit

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Ce matin, je ne suis pas pressé car je ne veux pas arriver trop tôt à Bamako que je connais par cœur après mon séjour forcé de trois jours. En sortant de l'hôtel, je suis bien sûr attendu par le chauffeur avec lequel j'avais discuté la veille. Il tenait absolument à troquer quelque chose, n'importe quoi, mais quelque chose tout de même. Nous allons donc procéder à un échange de « serpillières ». Je ne sais pas quoi lui donner, après discussion ma serpillière sera un vieux tee-shirt sale imbibé de transpiration qui a fermenté, mais cela lui convient parfaitement. Sa serpillière à lui, ce sera un carré de tissus traditionnel sale et froissé, il s'agit d'un bogolan très basique.

Le bus Bittar qui m'amène à Bamako bat un record de lenteur puisqu'il nous faudra plus de quatre heures pour parcourir 235 km. Il ne me reste plus qu'à tuer le temps jusqu'à minuit, heure à laquelle je dois aller à l'aéroport. Il me faut dépenser les francs CFA qui me restent. J'en profite pour tester les bons restaurants de Bamako « au Paradis des Gourmands » et « l'Olympien », c'est une bonne façon de se réhabituer en douceur à la nourriture française. L'Olympien est sûrement l'un des restaurants les plus côtés de Bamako, on y trouve mélangés des maliens en tenue de soirée et des touristes plus ou moins débraillés.

Sans doute pour me laisser une meilleure impression de Bamako, le dernier taxi que je prends pour l'aéroport est parfait, il est climatisé, non déglingué et le prix annoncé par le chauffeur est celui demandé aux maliens, je n'ai même pas à discuter, je n'en reviens pas.

Arrivé à l'aéroport, les propositions fusent de tous côtés. Malgré la pression, je suis plus cool que lorsque j'ai débarqué ici et je prends le temps de comprendre. En fait, les services proposés sont très utiles, dommage que les jeunes maliens se disputent entre eux. Le principal service consiste à échanger les francs CFA contre des euros. C'est très utile car il n'y a pas de banque dans l'aéroport côté départs, de plus le taux de change est correct. Comment ça marche ? Les porteurs de bagages et les marchands de souvenirs acceptent d'être payés en euros au taux de change 1000 francs CFA pour 2 euros. Ensuite, ces pièces sont achetées par les jeunes qui vont les recycler auprès des touristes (les banques ne changent pas les pièces) en rachetant leurs francs CFA. Au passage, ils empochent la différence de 300 francs CFA pour chaque pièce de 2 euros recyclée. Certains jeunes proposent un autre service très utile qui consiste à amener aux touristes une fiche de départ du pays (quasiment introuvable dans l'aéroport, mais indispensable pour passer la douane) et à la remplir. Un euro versé pour ce service est immédiatement ré-injecté dans le recyclage que je viens de décrire.

Les formalités pour embarquer sont finalement très rapides.

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