Lundi 1er octobre 2001
Résumé : tour du Lac Atitlan.


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Le matin je me lève à 7h50, j'ai le temps de prendre un petit déjeuner avant d'embarquer à 8h30. J'insiste pour que le serveur se dépêche car au rythme où il se remue je vais rater le départ. Plus je lui demande de se dépêcher plus j'ai l'impression qu'il se paye ma tête et prend son temps. Je veux éclaircir la situation. En tendant l'oreille je comprends enfin ce qu'il me dit, il n'est pas 8h passé mais seulement un peu plus de 7h. C'est là que j'apprends qu'il y a un décalage horaire entre le Mexique et le Guatémala. Cela explique pourquoi la banque était encore ouverte en arrivant à Panajachel, pourquoi il n'y avait rien quand je suis arrivé à Chichicastenango....
Après l'attente due au décalage horaire et les retards d'usage nous commençons la traversée. J'arrive à Santiago de Atitlan vers 10h. Bonne surprise, je suis tombé par hasard sur le
jour du marché. Je suis le seul touriste à bord dans une densité incroyable de costumes colorés.
L'église
est intéressante, les fidèles y pratiquent aussi des cultes mayas. Six enfilades de saints très colorés en décorent l'intérieur. Pendant quelques instants il n'y a plus de fidèles à l'intérieur, j'en profite pour prendre
des photos.
Un gamin me suit, et me tire par la manche en me répétant "maximon". Je n'avais pas encore lu mon guide, je ne comprenais donc pas ce qu'il me voulait. je le suis, et je découvre au fond d'une impasse très étroite un groupe de personnes qui pratiquent le culte d'une divinité dénommée "Maximon". Ce n'est pas très naturel car pour rentrer dans le minuscule patio, il faut payer, et si on veut aller au milieu des fidèles il faut payer un peu plus cher et encore plus cher pour prendre des photos. Il y a sûrement une certaine authenticité, mais c'est surtout un piège à touristes. Je n'y comprends rien mais les oeufs et le feu jouent un rôle important. En gros ils se tapent ou se caressent le dos avec les oeufs. Sont-ils durs ? y a t-il un gage si un oeuf est cassé ?
Je retourne prendre un
bain de foule au marché, prends un repas "style McDo" en attendant le ferry de 13h. Après 45 mn de navigation, j'arrive à San Pedro. Je monte rapidement tout en haut du village. Les habitants semblent bien pauvres ici, les rues sont sales, l'ensemble est plutôt tristounet. Mais c'est la première fois depuis le début de mon voyage qu'on se dit bonjour en se croisant. Un peu déçu, je redescends vers l'embarcadère.
C'est là que je découvre le
charme du village. La partie sympa se trouve au bord du lac dernière les herbiers et les roseaux. Un petit chemin perdu au milieu des champs de maïs et de bananiers permet de rejoindre l'autre embarcadère. Ce chemin est assez long. J'y découvre quelques guesthouses très bien situées, perdues dans la verdure. Je commence à comprendre pourquoi le GdR donnait un avis aussi enthousiaste pour ce village en le présentant comme "le Panajachel" d'avant l'invasion touristique. Après avoir rejoint le second embarcadère je continue ma promenade le long du lac et me décide enfin à rentrer à Panajachel.
C'est le milieu de l'après midi. Les orages quotidiens sont en gestation. Pour rentrer à Panajachel, ce n'est pas un ferry qui assure la liaison mais une grande barque à moteur qui va trois fois plus vite. Le lac commence à se déchaîner, on part tout de même. Les quinze interminables minutes de traversée vont être un véritable calvaire. La barque lancée à fond décolle régulièrement et s'écrase avec fracas sur l'eau. On en prend plein la vue, tous les passagers sont trempés jusqu'aux os. Ça tangue à mort, mais quand on ralenti, avec le roulis c'est encore plus caillant car on a l'eau à deux ou trois centimètres du bord de la barque. Les locaux ont aussi la trouille. Je compte les gilets de sauvetage, il y en a huit pour quatorze personnes. Lorsqu'on arrive il reste une épreuve: sortir de la barque alors qu'elle oscille en opposition de phase avec l'embarcadère. Enfin la dernière épreuve va consister à courir sur 500 m sous une averse tropicale pour atteindre le
premier bar. Bref, j'y ai survécu.
Le soir je tente un restau recommandé par le GdR. Il n'y a que des Français. La viande sent mauvais, beurk!....
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