Mercredi 05 juillet Résumé : Visite de Batavia Navigation rapide Aujourd'hui nous avons 3 tâches: choisir entre notre itinéraire initial (passant par Yogjakarta trop peu de temps après le terrible tremblement de terre du 27 mai qui a fait plus de 5000 morts?) et notre «plan B» pour lequel on doit acheter des billets d'avion pour Sulawesi. visiter Batavia, le vieux Jakarta, en particulier le port de Sunda Kelapa. préparer notre trekking en pays Baduis. Je vais faire le tour des agences de Jalan Jaska pour m'informer sur les vols vers Sulawesi. Dans la première agence (ouverte 24h/24), je tombe sur une nana qui répond à trois téléphones à la fois tout en discutant avec ses collègues et en pianotant sur son ordi pour répondre à mes questions. Les prix annoncés sont intéressants, mais compte tenu des circonstances le résultat me semble peu fiable, je décide donc d'aller voir ailleurs. Seconde agence, quelle sérénité maintenant, on me répond calmement en prenant le temps de téléphoner aux compagnies pour savoir s'il reste des places libres. Tous les vols qui m'intéressaient sont complets. Le «plan B» est donc éliminé d'office, on va faire la grande traversée de java. Ces vols sont probablement complets parce que nous sommes en période de vacances indonésiennes (à cheval sur juin et juillet). De nombreux routards prétendent avoir acheté leurs billets d'avion sans problèmes, c'était probablement hors vacances indonésiennes. Afin de préparer notre départ vers le pays Baduis, nous allons à la gare de Tanah Abang pour avoir les horaires des trains desservant Rangkasbitung. Dans cette gare il y a au moins une employée qui parle anglais, elle a été appelée pour s'occuper personnellement de nous. Nous avons perdu notre temps puisque les trains «ekonomi» sont très fréquents, les horaires sont donc inutiles. De plus, la brave fille parlant anglais a oublié de nous signaler l'existence et les horaires des trains «express» beaucoup plus rares mais très utiles puisqu'ils mettent une heure au lieu de trois pour atteindre Rangkasbitung. Enfin, nous allons visiter la vielle ville Batavia. Nous fonçons vers le port de Sunda Kelapa au nord de Jakarta. Les bateaux bugis sont alignés les uns à côté des autres, ils sont en bois peint de couleurs très variées. Les marins ont pour la plus part des gueules de pirates, certains sont enturbannés comme dans le film «Pirate des Caraïbes». On nous invite plusieurs fois à monter à bord pour visiter. Cependant, l'accès est un peu casse gueule, il s'agit d'une longue poutre sur laquelle on doit jouer les équilibristes. Nous décidons donc un peu déçus de ne pas les visiter. Nous poursuivons cette balade avec l'intention de retourner à pieds jusqu'à Jalan Jaska. Nous traversons alors Batavia avec en particulier le vieux pont-levis néerlandais et quelques édifices coloniaux. Ensuite nous traversons le quartier chinois de Glodok dont l'intérêt touristique est très limité. Après le quartier chinois, continuer à pieds s'avère être trop long et sans intérêt, nous terminons finalement cette balade en taxi. Après une «petite sieste» devenue trop longue à cause du décalage horaire nous décidons d'aller jeter un coup d'oeil à la place Merdeka juste avant la nuit. Et là, contre toute attente, notre trekking au pays Baduis va se préciser. Un «Gentil Autochtone» vient discuter avec nous. Il est tellement gentil qu'une fois de plus je me laisse amadouer (après plusieurs années de voyage aventure, je me demande si j'ai réellement rencontré un seul GA désintéressé !). Quand on lui dit qu'on part demain à Rangkasbitung, son visage s'éclaire, visiblement quelques neurones ont fait «tilt» dans son cerveau. C'est un guide amateur pour le pays Baduis. On apprend qu'on a tout faux dans nos projets tirés du Guide du Routard et qu'il faut absolument démarrer le trek depuis la ville de Ciboleger. On demande combien il veut par jour, il nous propose 15 euros/jour si on règle ses frais, 20 euros/jour s'il les prend en charge lui même. Cette proposition nous paraît très intéressante, on fait affaire, rendez-vous demain à 7h30 à notre hôtel. La nuit va être animée puisqu'à 2h du matin il y a la demi-finale France – Portugal de la coupe du monde. Ici, en Indonésie, tout le monde aime le football, tout le monde en parle, dès qu'on dit qu'on est français on nous retourne systématiquement une phrase qui contient le mot «Zidane». J'avais rencontré la même ferveur à Madagascar pour la coupe d'Europe 2000 et au Vietnam pour la coupe du monde 1998, drôle de coïncidence, j'ai vu ces trois phases finales au bout du monde !