Jeudi 14 juillet
Résumé : Arrivée à Bamako, perte des bagages: attention Royal Air Maroc compagnie à éviter.

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Trajet avec la compagnie Royal Air Maroc. Le premier vol a du retard et je suis inquiet pour mes bagages car il ne reste plus que 30 minutes pour changer d'avion à Casablanca. Dans l'avion pour Bamako, je suis immédiatement plongé dans le folklore africain. Les Maliens presque tous en tenue colorée africaine prennent la place qui leur plaît plutôt que celle qui leur avait été attribuée. Il s'ensuit une panique indescriptible. Le personnel de bord perd rapidement sa courtoisie les engueulades fusent. Finalement, après 20 mn de pagaille, tout le monde est assis.

Arrivée à Bamako vers 2h30. Les formalités d'entrée pour les touristes sont des plus cools. Je n'avais rempli qu'une partie de ma fiche d'entrée sur le territoire, le policier y jette un rapide coup d'œil et me fait signe de passer alors que les pauvres maliens pour lesquels manquait juste une adresse étaient invités à refaire la queue....

Comme je le craignais mon bagage est resté à Casablanca. Pire, je rencontre quatre français qui sont venus voir pour la quatrième nuit consécutive si leurs bagages étaient enfin arrivés. Le moral en prend un sacré coup. Il faut alors aller au bureau des réclamations. Il y a une queue de trente ou quarante personnes qui comme moi n'ont pas leur bagage. C'est là que je commence à réaliser que Royal Air Maroc est une compagnie à éviter, impression qui va se confirmer au cours des prochains jours.

Dès qu'on a un pieds hors de l'aéroport, on est envahi par les guides et pseudo-guides qui veulent imposer leur volonté plutôt qu'être à l'écoute des « malheureux » touristes qui viennent de passer une nuit blanche. Déjà ils me collent pour me guider dans le pays. Par principe je ne fais jamais affaire avec ce genre d'individus, si je dois prendre un guide, je préfère m'adresser aux plus réservés. Enfin, il est maintenant 4h30 du matin, je ne peux pas partir directement vers Mopti sans mon sac à dos, je suis bien obligé d'accepter un hôtel proposé par l'un des guides. L'hôtel est soit disant au centre ville ! Arrivé à l'hôtel je demande à être réveillé à 10h avec l'intention de me casser vers 8h histoire de me débarrasser du guide.

Le matin, je me réveille vers 7h30, vite il faut s'échapper. Manque de chance, le guide dormait devant ma porte. Il va falloir trouver une autre astuce pour s'en débarrasser. J'ai beau lui dire que je voyage à la routarde depuis bien longtemps et que je n'ai jamais eu besoin d'un guide pour prendre un bus, de plus je préfère faire travailler les guides locaux, mais rien n'y fait, il sort ses recueils de photos dont je me fou éperdument. Il va falloir un autre mensonge, je m'enfuis à pied refusant le taxi qui me propose et lui ment sur l'hôtel où je vais. J'en serai enfin débarrassé. D'ailleurs, je n'ai aucun remords car son hôtel soit disant au « centre ville » est en fait à une heure de marche du centre.

Mon premier contact avec la population locale est très encourageant. M'étant un peu éloigné du centre, je demande mon chemin à un jeune gars qui me prend sur sa moto et me dépose gratos 2 ou 3 km plus loin devant la cathédrale.

La découverte de Bamako est un choc violent. La majorité des rues sont en terre, d'ailleurs les rues goudronnées sont appelées ici des « goudrons ». Les rues en terre sont boueuses et couvertes de flaques. Chaque quartier ressemble à un village avec ses artisans et mécaniciens installés sur les trottoirs. Toutes les rues grouillent de monde. Il y a peu de véhicules privés mais les minibus verts omniprésents crachent d'épaisses fumées noires.

« On est collant mais on n'est pas agressif », « on et des mouches mais on n'est pas des moustiques ». Voici le leitmotiv des guides et autres vendeurs de souvenirs. C'est vrai, je le confirme, ils sont très collants. La palme revient à un guide qui s'est présenté comme le responsable d'une association de guides dont l'objectif est de mettre de l'ordre dans la profession. Ne pas se laisser impressionner par ce genre de propos que j'ai entendu assez souvent (donc peu crédible). Pour appâter sa proie, il me propose d'assister à son mariage à Gao la semaine prochaine. Après une demi-heure de bla-bla il sort ses albums de photos et me montre un français qu'il avait invité à son mariage à Gao. Tient donc, il se marie souvent. Si vous le rencontrez, il est facile à reconnaître, il postillonne comme une sulfateuse, j'ai bien cru qu'il commençait à pleuvoir quand il me parlait, ne faites pas affaire avec lui car il va finir par avoir trop de femmes.

Bilan de la journée, j'ai marché des kilomètres à n'en plus finir sous un soleil de plomb, au moins 40 degrés. Je suis encore sous le choc initial, Bamako ne ressemble toujours pas pour moi à une ville. Je me sens (double sens) sale, épuisé, même démoralisé à l'idée d'attendre ici mon sac à dos pendant trois ou quatre jours. Je n'ai rien mangé et je suis incapable d'avaler quoi que ce soit. Heureusement j'ai une chambre climatisée pour me requinquer. J'ai toutefois une lueur espoir, à l'agence Royal Air Maroc (compagnie à éviter), Ali, un vieux monsieur très sympathique m'affirme avoir fait le nécessaire pour que mon sac soit mis en priorité dans le prochain avion.

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