Dimanche 18 juillet.
Résumé : Balade de deux jours au lac Namtso.

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Départ pour le lac après avoir acheté le nécessaire pour le repas du soir. Notre 4x4 est complètement pourri, j'ai compté cinq pannes entre Lhasa et le lac. Nous avions l'impression de traverser des régions désertiques mais lors de chaque panne des tibétains arrivaient de je ne sais où pour nous voir de près, ou plutôt pour voir de près notre 4x4.

Les deux pimbèches chinoises sont des racistes de la pire espèce. En parlant des tibétains elles ne cessent de répéter qu'ils (les chinois) les ont libérés, qu'ils les civilisent, que les tibétains sont sales, qu'ils sentent mauvais, etc... Je me défoule en leur rappelant les méfaits des chinois ici. Elles semblent d'ailleurs découvrir qu'on peut remettre en cause le discours officiel.

Après pas mal d'heures de pannes et de route nous arrivons à proximité du lac Namtso. Le lac est situé à 220km au nord de Lhasa à une altitude de 4718m. Il couvre près de 2000 km^2. La vue plongeante sur le lac en passant le dernier col (5180m) est saisissante, on a vraiment envie de faire les derniers kilomètres à pieds. Des deux côtés du col de hauts plateaux s'étendent jusqu'aux chaînes de montages lointaines, ils sont habités de quelques troupeaux de yaks, il y a quelques yourtes disséminées. Ce paysage évoque la Mongolie.

Notre camp de base se situe juste après deux grands rochers ressemblant à des menhirs mal foutus. Il est constitué de petits bâtiments blancs au style tibétain typique. Après ce long périple quelque peu éprouvant notre guide nous amène dans le bâtiment ou vit la « patronne » des lieux. Nous sommes invités à prendre un thé au beurre de yak. La patronne va justement le confectionner devant nous. Le lait est chauffé sur un feu de bouses de yak. Fabriquer ce thé, ce n'est pas de la tarte. Elle doit avoir de gros bras pour pomper, pomper... un gros ustensile en bois, je n'imaginais pas qu'il fallait autant d 'énergie pour faire ce genre de thé. L'odeur de bouc est au rendez vous et mes quatre compagnons de voyage sont plutôt dégoûtés ... parfait, j'ai donc pris leur part. (certes, il y avait autant de particules solides que de liquide).

Il ne faut pas s'éterniser autour du thé. Nous avons fait tout ce trajet pour visiter les lieux et l'après-midi est déjà bien avancée puisqu'il est 16h. Notre guide nous amène faire un petit tour sur le bord du lac puis autour des rochers, dans une caverne. Au cours de cette promenade, j'ai du mal à reprendre mon souffle car à près de 5000m d'altitude l'oxygène se fait rare (à côté, les 3650m de Lhasa, c'est de la rigolade). Enfin, nous allons rendre visite à un moine dans un tout petit monastère creusé dans la roche.

La chambre est sûrement l'une des pires de ma carrière de routard. Il y a quatre lits sur le sol en terre battue, un carton au milieu sert de table de nuit pour les quatre lits. Sur la table de nuit nous avons quelques bougies car il n'y a pas d'électricité dans ce coin. Les lits ne sont pas mal non plus, mon sommier est en fait un tas de bouteilles vides alignées sur trois couches dans un cadre en bois. Le matelas, c'est un bout de mousse imbibé d'humidité. Les couvertures également sont humides, heureusement j'ai mon sac à viande. Ça caille!

Le manque de confort et d'hygiène n'est pas très gênant pour un routard aguerri, mais j'ai vécu ici ma nuit la plus épouvantable pour une autre raison. Lorsqu'on est conscient, on peut respirer plus profondément si l'on manque d'oxygène. Mais, dès qu'on s'endort on n'a plus le réflexe de respirer plus profondément, donc deux possibilités : on se réveille ou on s'étouffe. Je me suis réveillé au moins cent fois au cours de cette nuit sans jamais m'étouffer, du moins, définitivement....

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